Resume de l’article : Les psychiatres sont les plus grands adeptes de la téléconsultation, selon une étude Doctolib
En 2022, le cabinet de conseil en santé numérique Doctolib a publié le premier « Baromètre de la télémédecine ». Cette étude, réalisée à partir des données collectées durant une période de 30 jours, a révélé des informations intéressantes sur l’adoption de la télémédecine par les professionnels de santé en France.
L’étude a mis en lumière que les psychiatres sont les professionnels de santé les plus adeptes de la télémédecine. En effet, 70 % des rendez-vous de suivi avec des psychiatres ont été réalisés en télémédecine, un taux sensiblement plus élevé que celui des autres spécialités médicales. [Source Docotlib].
Peu avant la publication du baromètre, la Société psychiatrique de l’Aisne a rapporté un taux de 90 % de rendez-vous en téléconsultation parmi ses adhérents. [Espace Psy].
Les psychiatres ont été les premiers à utiliser cette modalité de consultation lors de la crise sanitaire de la COVID-19, par nécessité fonctionnelle en raison du risque accru de contamination des patients souffrant de troubles psychiatriques et du fait que la télémédecine leur permet de limiter l’isolement des patients qui ne peuvent se déplacer pendant cette période.
Pour les autres spécialités, qui sont « consultantes », l’adoption est plus lente. En effet, il ne représente que 25 % du total des rendez-vous médicaux en 2022. Les spécialités de la médecine générale et de la chirurgie de l’obésité sont deux spécialités dont la part du télémédecine est faible.
Si la télémédecine jouit de l’adhésion des psychiatres, les autres professionnels de santé sont encore sceptiques à son égard. Une réticence qui commence à se réduire auprès des médecins en médecine générale qui, selon la Source par les Médecins, est en augmentation : ils sont 10.500 en 2021 à utiliser la télémédecine, soit une augmentation de 38 % sur un an.
Les réticences des patients ne sont pas négligeables, de plus de 54 % de réticence étaient observées en 2020. Maintenant 2% de ces malades sont ouvertes à la téléconsultation.