Le coup d’arrêt de l’administration Trump à l’éolien en mer aux États-Unis
L’administration Trump a récemment porté un coup dur à l’essor de l’énergie éolienne en mer aux États-Unis en suspendant tous les grands projets, remettant en question l’avenir de cette filière pourtant prometteuse.
Le secrétaire à l’Intérieur David Bernhardt a annoncé cette décision majeure, qui impacte une quinzaine de projets en développement le long des côtes américaines. Parmi les plus touchés figure le gigantesque projet Vineyard Wind (800 MW), au large du Massachusetts, qui aurait dû être le premier parc éolien en mer de grande envergure du pays et un jalon essentiel pour l’industrie.
Les raisons invoquées pour ce gel sont diverses : nécessité d’une étude environnementale plus approfondie des « impacts cumulatifs » sur l’environnement marin, préoccupations concernant l’impact sur la pêche commerciale, la navigation et même la sécurité nationale. Ces arguments, bien que techniques, soulèvent des doutes quant à la réelle intention derrière cette suspension, d’autant plus que l’administration est connue pour son soutien aux énergies fossiles.
Cette décision s’inscrit dans la politique plus large de l’administration Trump, favorable aux énergies fossiles et sceptique face aux énergies renouvelables. Elle contraste fortement avec l’Europe, où l’éolien en mer connaît un développement fulgurant, générant emplois et énergie propre. Pour l’industrie américaine naissante de l’éolien en mer, cette suspension est un revers majeur, menaçant des milliards d’investissements et des milliers d’emplois potentiels dans la construction et l’exploitation des parcs.
Tandis que les petits projets pourraient potentiellement être maintenus, l’avenir des parcs éoliens de grande taille reste incertain, freinant la transition énergétique du pays et laissant planer le doute sur la capacité des États-Unis à rattraper son retard dans ce secteur clé des énergies renouvelables.