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Colère sur l’A64 : Les agriculteurs de l’Ariège mobilisés, prêts à un blocus de Noël si nécessaire

Depuis mardi 16 janvier, l’autoroute A64 est le théâtre d’une mobilisation agricole d’envergure, principalement menée par des éleveurs de l’Ariège. Leur cri de ralliement ? Un virulent « Stop à la dermatose », une maladie cutanée atypique qui décime leurs troupeaux de bovins. Mais au-delà de cette urgence sanitaire, c’est tout un secteur qui exprime sa profonde détresse face à des politiques agricoles jugées incohérentes et asphyxiantes.

La dermatose atypique : le catalyseur d’une colère grandissante

La « dermatose atypique », dont l’origine reste incertaine pour les autorités mais que les éleveurs attribuent à la réintroduction de l’ours dans les Pyrénées, est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Les agriculteurs dénoncent l’absence de réaction rapide et efficace de l’État face à cette épidémie qui affaiblit et tue leurs bêtes, mettant en péril des années de travail et d’investissement. Ils se sentent abandonnés et leurs préoccupations minimisées, notamment sur l’impact croissant de la faune sauvage – et particulièrement de l’ours – sur leurs exploitations.

Des revendications qui dépassent l’Ariège

Si la dermatose a été l’élément déclencheur, le blocage de l’A64, à l’instar d’autres mouvements en France, est l’occasion de pointer du doigt un ensemble de problématiques structurelles. Les agriculteurs réclament :

  • Une juste rémunération de leur travail face à la flambée des coûts de production.
  • La fin des importations de produits ne respectant pas les normes environnementales et sanitaires imposées aux agriculteurs français.
  • Une simplification drastique des normes environnementales et administratives.
  • Une meilleure gestion des prédateurs (ours, loups) et une reconnaissance des dommages qu’ils occasionnent.
  • Un soutien concret et pérenne de l’État pour assurer la souveraineté alimentaire de la France.

Un bras de fer déterminé

La détermination des manifestants est sans faille. Ils affirment être prêts à maintenir le blocus « jusqu’à Noël s’il le faut », une expression qui symbolise leur volonté inébranlable d’obtenir des réponses concrètes et non de simples promesses. Ils exigent une rencontre avec le Ministre de l’Agriculture et des décisions fortes pour sortir le monde agricole de l’impasse. Ce mouvement sur l’A64 est plus qu’une simple protestation ; c’est un appel à l’aide urgent d’un secteur essentiel pour l’économie et le territoire français.


Auteur/autrice

marco.pelerin@gmail.con

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