L’existence d’un tyrannosaure nain confirmée par une nouvelle étude

Le Nanotyrannus, un T-Rex nain bien réel, sort de l’ombre !

Pendant des décennies, le monde de la paléontologie a été divisé par une question épineuse : le Nanotyrannus lancensis était-il une espèce distincte de tyrannosaure de petite taille ou simplement un jeune Tyrannosaurus rex ? Une nouvelle étude vient de trancher la question, confirmant l’existence d’un véritable « T-Rex nain » qui parcourait les terres il y a 67 millions d’années.

Fin du débat : le Nanotyrannus n’était pas un bébé T-Rex

L’étude menée par Nicholas Longrich de l’Université de Bath et Peter Currie de l’Université du Maryland a réexaminé les fossiles clés, notamment ceux des spécimens « Jane » et « Petey », souvent au cœur des discussions. Grâce à une analyse approfondie des anneaux de croissance dans les os, les chercheurs ont pu démontrer que ces animaux n’étaient pas en pleine phase de croissance rapide comme on s’y attendrait pour des juvéniles de T. rex, mais plutôt des individus ayant atteint une taille quasi-adulte ou une croissance ralentie.

Si ces animaux avaient été des jeunes T. rex, ils auraient dû montrer des signes d’une croissance explosive. Or, les anneaux de croissance dans leurs os indiquent un rythme de développement bien plus lent, suggérant qu’ils approchaient de leur taille maximale et ne grandiraient pas pour devenir des géants de 8 tonnes.

Des différences morphologiques qui ne trompent pas

Au-delà des anneaux de croissance, l’étude met en lumière des distinctions morphologiques claires entre le Nanotyrannus et le T. rex. Les spécimens attribués au Nanotyrannus possèdent un crâne plus léger et allongé, des dents plus fines et une structure différente au niveau des membres. Par exemple, le Nanotyrannus avait des bras proportionnellement plus longs et des griffes plus grandes, des caractéristiques inattendues pour un jeune T. rex dont les proportions corporelles changent radicalement en grandissant.

Ces différences anatomiques ne sont pas de simples variations liées à l’âge, mais des traits distinctifs qui supportent l’idée d’une espèce à part entière, coexistant avec le gigantesque Tyrannosaurus rex.

Un écosystème plus complexe qu’imaginé

La confirmation de l’existence du Nanotyrannus lancensis enrichit notre compréhension de la biodiversité du Crétacé supérieur en Amérique du Nord. La présence d’un tyrannosaure plus petit et agile aux côtés du redoutable T. rex suggère une niche écologique différente. Le Nanotyrannus aurait pu chasser des proies plus petites ou opérer dans des environnements distincts, complétant ainsi l’écosystème plutôt que d’entrer en concurrence directe avec son cousin géant.

Cette découverte est une étape importante pour la paléontologie, montrant que même des créatures emblématiques peuvent encore nous réserver des surprises et que la diversité des dinosaures était encore plus vaste et complexe que ce que nous pensions.