Sécheresse alarmante en Iran : Les barrages de Téhéran à moitié vides
L’Iran est confronté à une sécheresse d’une ampleur historique, la plus grave depuis cinquante ans, menaçant sévèrement l’approvisionnement en eau de sa capitale, Téhéran. La situation est d’autant plus préoccupante que les cinq barrages principaux alimentant la métropole sont, en moyenne, remplis à seulement 50% de leur capacité.
Des chiffres inquiétants à l’approche de l’été
Selon les dernières données, les réserves d’eau de ces barrages totalisent environ 706 millions de mètres cubes, ce qui représente une baisse drastique de 28% par rapport à la même période l’année dernière. Quatre des cinq barrages clés — Latian, Lar, Amirkabir et Taleghan — affichent des niveaux particulièrement bas. La province de Téhéran a enregistré une diminution de 39% des précipitations comparé à la moyenne sur le long terme.
Cette situation critique survient alors que le pays se prépare à affronter les mois d’été, période durant laquelle la consommation d’eau atteint son apogée. Le ministère de l’Énergie a déjà alerté sur la nécessité de réduire la consommation et évoque la possibilité de rationnements si la situation ne s’améliore pas.
Une crise hydrique structurelle aggravée par le changement climatique
La sécheresse n’est pas un phénomène nouveau en Iran, qui subit des épisodes récurrents depuis près de trente ans. Cependant, l’intensité actuelle est largement attribuée aux effets du changement climatique. Cette crise a déjà conduit à l’assèchement de nombreux fleuves et lacs emblématiques, tels que le lac d’Ourmia, transformant des paysages autrefois verdoyants en terres arides.
Les conséquences de cette pénurie d’eau sont multiples et profondes : impact dévastateur sur l’agriculture, migrations internes, et risque accru de tensions sociales liées à l’accès à cette ressource vitale. Les autorités appellent à une prise de conscience collective et à des efforts de conservation immédiats pour faire face à ce défi majeur.
La pérennité de l’approvisionnement en eau pour des millions d’habitants de Téhéran dépendra à la fois des prochaines pluies et de la capacité du pays à mettre en œuvre des stratégies de gestion de l’eau plus résilientes face à un climat de plus en plus imprévisible.