Cette exolune lointaine pourrait être un enfer volcanique !
Imaginez un monde à peine plus petit que la Terre, constamment tiraillé par les forces gravitationnelles de sa planète hôte, provoquant un bouillonnement interne intense et des éruptions volcaniques massives à sa surface. Ce n’est pas de la science-fiction, mais une possibilité très réelle pour une exolune lointaine, récemment étudiée par des astrophysiciens.
MOA-2011-BLG-262Lb : une lune sous haute tension
Nommée MOA-2011-BLG-262Lb, cette exolune se trouve à environ 20 000 années-lumière de nous, et a été découverte grâce à la technique du microlentillage gravitationnel en 2011. Ce qui la rend si fascinante, c’est la probabilité qu’elle soit un monde « super-volcanique », à l’image du célèbre Io, une des lunes de Jupiter, mais à une échelle potentiellement bien plus grande.
Les chercheurs, en analysant les données du microlentillage, ont pu estimer sa masse : environ la moitié de celle de la Terre. Elle orbite autour d’une géante gazeuse qui, elle-même, tourne autour d’une étoile naine. C’est l’interaction gravitationnelle entre la lune et sa géante gazeuse qui serait à l’origine de ce phénomène extrême.
Des forces de marée déchaînées
Tout comme Io est violemment malaxée par l’attraction de Jupiter, générant une chaleur interne intense et un volcanisme actif, MOA-2011-BLG-262Lb pourrait subir des forces de marée encore plus puissantes. Ces forces frictionnent l’intérieur de la lune, faisant fondre une grande partie de son manteau et provoquant des éruptions volcaniques massives qui remodeleraient continuellement sa surface. Les « super-éruptions » seraient monnaie courante, crachant des quantités gargantuesques de magma et de gaz dans l’espace.
Un laboratoire pour l’habitabilité extrême
Si l’idée d’un tel monde volcanique n’évoque pas immédiatement la vie, l’étude de MOA-2011-BLG-262Lb est cruciale pour notre compréhension de l’habitabilité des exolunes. Alors que des lunes comme Europe ou Encelade (autour de Jupiter et Saturne) sont considérées comme potentiellement habitables grâce à leurs océans subsurfaces maintenus chauds par les forces de marée, cette exolune représente l’extrême opposé. Elle nous montre la limite où le volcanisme, au lieu de favoriser la vie, devient un obstacle majeur, créant un environnement infernal.
Les observations futures et les modélisations plus poussées seront essentielles pour confirmer ces hypothèses et peindre un tableau plus précis de ce monde lointain et tumultueux. Une chose est sûre : l’univers regorge de mondes incroyablement divers et parfois terrifiants !