Budget de la Sécu 2024 : décryptage des grandes lignes
Le budget de la Sécurité sociale pour 2024, officiellement le Projet de Loi de Financement de la Sécurité sociale (PLFSS), est un document clé qui trace la feuille de route de nos dépenses de santé, retraites et prestations sociales pour l’année à venir. Voici ce qu’il faut en retenir.
Un déficit persistant mais en légère amélioration
Malgré les efforts, la Sécurité sociale devrait enregistrer un déficit de 8,7 milliards d’euros en 2024. C’est une amélioration par rapport aux 10,8 milliards prévus pour 2023, mais loin d’un retour à l’équilibre. Le gouvernement table sur un retour à l’équilibre en 2027.
Les objectifs de dépenses de santé (Ondam)
L’Ondam, qui fixe l’enveloppe des dépenses de santé, est fixé à +3,2% pour 2024, après avoir été de 3,8% en 2023. Cela représente une enveloppe totale de 254 milliards d’euros. Cette croissance modérée est le fruit d’un équilibre délicat entre le besoin d’investissement et la maîtrise des coûts.
Mesures phares pour 2024
- Lutte contre la fraude : Le texte prévoit de renforcer considérablement les moyens pour combattre la fraude sociale et fiscale, avec un objectif chiffré de réduction de 15% de la fraude.
- Soutien à la naissance et à la petite enfance : Des mesures sont envisagées pour améliorer le congé paternité et la prise en charge des jeunes parents, notamment via un plan de soutien à la natalité.
- Accès aux soins et déserts médicaux : Des mesures sont prévues pour inciter l’installation de médecins dans les zones sous-dotées, potentiellement via des engagements de service public pour les jeunes médecins. Le rôle des infirmiers en pratique avancée (IPA) est aussi renforcé.
- Prévention : Un accent est mis sur la prévention, notamment en matière de santé mentale et de dépistage de maladies chroniques.
- Soins des personnes âgées : Des efforts sont annoncés pour améliorer la qualité de vie en Ehpad et le maintien à domicile.
Financement et recettes
Le budget de la Sécu est majoritairement financé par les cotisations sociales des employeurs et des salariés, ainsi que par la CSG. Des ajustements sur les prélèvements sociaux sont toujours à l’étude pour diversifier les sources de financement et alléger le poids sur les entreprises.
En somme, ce PLFSS 2024 tente de concilier la nécessaire maîtrise des dépenses avec des investissements ciblés pour améliorer l’accès aux soins, soutenir les familles et moderniser notre système de protection sociale.