Le Mexique durcit le ton : la vente de cigarettes électroniques désormais criminalisée
Le Mexique a franchi une nouvelle étape significative dans sa lutte contre le vapotage. Le Congrès a récemment approuvé un projet de loi qui criminalise la vente de cigarettes électroniques et de vapes, transformant cette activité en une infraction passible de peines sévères.
Cette nouvelle législation prévoit des amendes substantielles et des peines de prison pouvant aller jusqu’à sept ans pour les récidivistes. C’est une mesure drastique qui vise à éradiquer le commerce de ces produits sur le territoire mexicain.
Cette criminalisation intervient en complément d’une interdiction totale de la vente et de la distribution de cigarettes électroniques déjà en vigueur depuis mai 2022. À l’époque, le président Andrés Manuel López Obrador avait signé un décret interdisant leur circulation, invoquant des risques sanitaires majeurs, en particulier pour les jeunes. Le ministère de la Santé avait d’ailleurs mis en garde contre le « grand danger » des vapes, soulignant la présence de « plus de 30 substances toxiques » dans ces dispositifs.
Malgré l’interdiction initiale, un marché noir florissant avait continué d’alimenter la demande. La criminalisation vise donc à s’attaquer plus frontalement à ce commerce illégal. L’initiative, portée par le parti gouvernemental Morena, reflète une détermination politique forte à protéger la santé publique.
Le Mexique n’est pas un cas isolé dans cette démarche. D’autres nations, comme le Brésil, l’Inde et l’Argentine, ont également mis en place des interdictions similaires concernant les cigarettes électroniques, signe d’une préoccupation mondiale croissante face à ces produits.
Pour rappel, les cigarettes électroniques sont des appareils qui chauffent un liquide contenant de la nicotine, du propylène glycol, de la glycérine végétale et des arômes pour produire un aérosol inhalé par l’utilisateur.
Avec cette nouvelle loi, le Mexique envoie un message clair et renforce sa position parmi les pays adoptant une ligne dure contre la vente de produits de vapotage, marquant un tournant majeur dans sa politique de santé publique.