Découverte Majeure : L’Homme Maitrisait le Feu au Royaume-Uni il y a 400 000 Ans
Une nouvelle étude révolutionnaire vient de bousculer notre compréhension de l’utilisation du feu par nos ancêtres en Europe. Des preuves irréfutables, découvertes sur le site de Beeches Pit à Suffolk, en Angleterre, suggèrent que l’Homme maîtrisait le feu de manière délibérée et systématique il y a environ 400 000 ans.
Jusqu’à présent, on pensait que l’usage du feu par les premiers humains dans les régions nordiques était sporadique et opportuniste. Cependant, les fouilles dirigées par le Dr Rebecca Scott de l’Institut d’Archéologie de l’UCL ont révélé une image bien différente. Les archéologues ont mis au jour une accumulation impressionnante de plus de 2 000 fragments de silex brûlés, des morceaux de charbon de bois, de la terre chauffée et des ossements d’animaux chassés (mammouths, rhinocéros, ours, chevaux, cerfs) présentant des signes de calcination.
Des preuves d’un feu contrôlé et intentionnel
La clé de cette découverte réside dans la nature des silex brûlés. Contrairement aux silex chauffés par des feux de forêt naturels, ceux de Beeches Pit montrent des fractures et des décolorations caractéristiques d’une exposition contrôlée à la chaleur intense. La distribution des matériaux calcinés sur le site indique l’existence de foyers entretenus, suggérant que le feu n’était pas un accident mais un outil essentiel dans la vie quotidienne de ces hominidés.
Pourquoi le feu était-il si important ? Pour la cuisson des aliments, offrant une meilleure digestion et une plus grande valeur nutritive. Pour la chaleur et la protection contre les prédateurs, crucial dans un climat plus froid. Et potentiellement pour la fabrication d’outils, le chauffage du silex rendant le façonnage plus facile et plus précis.
Qui étaient ces pionniers du feu ?
Les outils de pierre retrouvés sur le site correspondent à la technologie achéuléenne, typique de l’espèce Homo heidelbergensis, un ancêtre commun des Néandertaliens et des humains modernes. Cette découverte prouve que ces hominidés étaient bien plus sophistiqués qu’on ne le pensait, capables de s’adapter à des environnements variés grâce à des technologies complexes comme le contrôle du feu.
Cette avancée majeure rebat les cartes sur la chronologie de la maîtrise du feu en Europe du Nord, la poussant significativement en arrière et soulignant l’ingéniosité et la capacité d’adaptation de nos lointains ancêtres.