2025 : Vers un Nouveau Record de Chaleur ? Ce que Dit l’OMM
Le compte à rebours est lancé. L’Organisation Météorologique Mondiale (OMM) vient de publier des prévisions alarmantes : 2025 pourrait bien se hisser parmi les trois années les plus chaudes jamais enregistrées. Une annonce qui souligne une fois de plus l’urgence de l’action climatique.
Des Chiffres Alarmants
Après une année 2023 déjà qualifiée d’année la plus chaude de l’histoire, et une décennie (2014-2023) sans précédent en termes de chaleur, les experts sont formels. Voici ce qu’il faut retenir des dernières projections :
- 2023 : L’année la plus chaude, avec une température moyenne mondiale de 1,45 °C au-dessus des niveaux préindustriels (1850-1900).
- Probabilité de franchir +1,5°C : Il y a 80% de chances qu’au moins l’une des cinq prochaines années (2024-2028) dépasse temporairement la limite de 1,5 °C fixée par l’Accord de Paris. C’est une nette augmentation par rapport aux 66% de l’an dernier.
- Dépassement prolongé : La probabilité que la période complète 2024-2028 affiche une moyenne supérieure à 1,5 °C est de 47%.
- Impact cumulé : Les effets persistants des gaz à effet de serre et le cycle naturel du phénomène El Niño-La Niña sont les principaux moteurs de cette tendance.
L’Influence d’El Niño et La Niña
Le rôle des phénomènes météorologiques naturels est crucial. L’année 2023 a été marquée par un puissant épisode El Niño, réchauffant considérablement les températures mondiales. Bien que cet El Niño s’affaiblisse actuellement et que des conditions neutres, voire un retour de La Niña (qui tend à rafraîchir le climat), soient attendues, son impact se fera sentir au moins jusqu’en 2025.
De plus, l’OMM n’exclut pas le développement d’un nouvel épisode El Niño plus tard en 2025, ce qui amplifierait encore le réchauffement global.
Un Appel Urgent à l’Action
Le secrétaire général de l’OMM, Ko Barrett, a insisté sur le fait que ces chiffres ne sont pas de simples statistiques, mais des indicateurs clairs de la gravité du changement climatique d’origine humaine. Les conséquences sont déjà visibles : vagues de chaleur extrêmes, inondations dévastatrices, sécheresses prolongées, fonte des glaciers et élévation du niveau des mers.
Atteindre et maintenir les objectifs de l’Accord de Paris demande une réduction drastique et rapide des émissions de gaz à effet de serre. Chaque fraction de degré compte pour protéger notre planète et ses habitants.
Source : Adapté de Sciences et Avenir / Organisation Météorologique Mondiale (OMM)