Marche arrière sur le doublement des franchises médicales : Nicole Montchalin clarifie la position du gouvernement
Dans un revirement notable, la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, Nicole Montchalin, a annoncé que le gouvernement ne tablait plus sur le doublement des franchises médicales. Cette décision met fin aux spéculations et aux inquiétudes concernant une augmentation potentielle de la participation financière des patients pour les médicaments, les consultations et les transports sanitaires.
L’idée d’un doublement des franchises, qui aurait vu par exemple la franchise sur les boîtes de médicaments passer de 0,50€ à 1€, et celle sur les consultations de 1€ à 2€, avait été évoquée dans le cadre des discussions budgétaires pour la Sécurité sociale. L’objectif initial était de générer des économies substantielles pour les caisses de l’Assurance maladie, estimées à plusieurs centaines de millions d’euros.
Cependant, cette perspective avait rapidement soulevé de vives critiques de la part des associations de patients, des syndicats et d’une partie de l’opposition, qui craignaient une pénalisation des ménages, en particulier les plus modestes ou ceux souffrant de maladies chroniques nécessitant des soins fréquents. Ces oppositions soulignaient le risque de renoncement aux soins pour des raisons financières.
L’annonce de Nicole Montchalin vient donc apaiser ces craintes, confirmant que cette mesure n’est plus à l’ordre du jour. Bien que les détails des arbitrages ayant mené à cette décision n’aient pas été pleinement explicités, il est clair que la pression publique et les enjeux d’accès aux soins ont pesé lourd dans la balance. Le gouvernement devra donc explorer d’autres pistes pour maîtriser les dépenses de santé et équilibrer le budget de la Sécurité sociale, sans recourir à cette mesure impopulaire.
Cette clarification est un signal fort envoyé aux Français, soulignant la volonté de l’exécutif d’éviter toute mesure perçue comme un frein à l’accès aux soins, malgré les défis budgétaires persistants.