Meta bloque l’accès aux moins de 16 ans sur Facebook et Instagram en Australie : Un tournant ?
Meta, la maison mère de Facebook et Instagram, a lancé une initiative majeure en Australie : bloquer l’accès à ses plateformes pour les utilisateurs de moins de 16 ans. Cette mesure, qui a débuté en février et devrait être pleinement opérationnelle d’ici mars 2024, marque un tournant significatif dans la régulation de l’accès aux réseaux sociaux pour les mineurs.
Comment Meta va-t-il appliquer cette restriction ?
Pour faire respecter cette nouvelle règle, Meta déploie une stratégie à plusieurs niveaux :
- Détection par IA : Des technologies d’intelligence artificielle seront utilisées pour estimer l’âge des utilisateurs.
- Vérification d’identité : Les adolescents devront prouver leur âge en présentant une pièce d’identité officielle (comme un permis de conduire ou un passeport).
- Vérification par des tiers : Une option permettra aux jeunes de demander à trois de leurs amis adultes (de plus de 18 ans) de vérifier leur âge.
Si un utilisateur est identifié comme ayant moins de 16 ans, son accès sera tout simplement bloqué, même si le compte est déjà existant.
Pourquoi cette décision et pourquoi l’Australie ?
Cette initiative n’est pas anodine. Elle s’inscrit dans un contexte de préoccupations croissantes concernant l’impact des réseaux sociaux sur la santé mentale et la sécurité des enfants. Les régulateurs du monde entier, et notamment en Australie, ont intensifié la pression sur les géants du numérique.
L’Australie, sous l’impulsion de sa commissaire à la sécurité en ligne, Julie Inman Grant, est à la pointe de cette bataille. Le pays a déjà montré sa fermeté, par exemple en infligeant des amendes à X (anciennement Twitter) pour son incapacité à répondre aux demandes d’informations concernant des contenus violents.
Meta a déclaré que cette démarche vise à « créer des expériences adaptées à l’âge » et à protéger les jeunes utilisateurs des contenus inappropriés, du harcèlement et d’autres risques en ligne.
Quelles implications pour l’avenir ?
Cette mesure prise en Australie pourrait servir de précédent et potentiellement s’étendre à d’autres pays. Elle reflète une tendance mondiale où les gouvernements et les organismes de réglementation exigent davantage de responsabilité de la part des entreprises technologiques en matière de protection des mineurs.
C’est un pas significatif vers un Internet plus sûr pour les jeunes, mais la mise en œuvre et l’efficacité de ces systèmes de vérification d’âge seront scrutées de près.