Le GIEC lance son 7ème cycle d’évaluation à Strasbourg : Les enjeux du prochain rapport climat
Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a tenu sa première réunion du nouveau bureau à Strasbourg, en France, du 16 au 19 janvier 2024. Cet événement marque le coup d’envoi officiel du septième cycle d’évaluation (AR7), qui mènera à la publication du prochain rapport d’évaluation majeur sur le changement climatique.
Une nouvelle feuille de route pour la science climatique
Sous la présidence de Jim Skea, le bureau du GIEC, composé de 34 membres récemment élus, a commencé à définir les grandes lignes de son travail pour les années à venir. La réunion avait pour objectifs principaux de jeter les bases des futurs rapports, d’élire les co-présidents des trois groupes de travail (sur la science physique du climat, les impacts et l’adaptation, et l’atténuation), et de planifier les rapports spéciaux.
Des thèmes prioritaires pour l’AR7
Le prochain rapport d’évaluation est attendu avec impatience et devrait aborder des thèmes cruciaux et émergents. Parmi les priorités, on retrouve :
- Une attention accrue à l’adaptation, à la justice climatique et à l’équité.
- L’analyse des interconnexions entre le changement climatique, la perte de biodiversité, la pollution et la raréfaction des ressources.
- L’étude approfondie des points de basculement (tipping points) et des changements irréversibles.
- L’intégration de nouvelles approches, notamment l’utilisation de l’intelligence artificielle, ainsi que l’apport des sciences sociales et comportementales.
- Un renforcement de l’accent sur les données régionales et les solutions concrètes et transformatrices, capables d’informer les politiques publiques.
La France, un acteur clé de la science climatique
En accueillant cette réunion stratégique, la France réaffirme son engagement fort en faveur de la recherche scientifique sur le climat et de la diffusion de ces connaissances. Le nouveau cycle d’évaluation du GIEC est d’autant plus urgent que les phénomènes météorologiques extrêmes s’intensifient et se multiplient, rendant indispensable une compréhension plus fine et des réponses plus efficaces face à la crise climatique.
Les conclusions de l’AR7 seront cruciales pour guider les décideurs mondiaux dans l’élaboration de politiques climatiques ambitieuses et basées sur la science, afin de limiter le réchauffement et de s’adapter à ses conséquences inévitables.